Spécialités

Après une phase d’exploration clinique et paraclinique de pointe effectuée au Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie de Marseille, une solution chirurgicale est souvent proposée soit dans des indications thérapeutiques (greffe de cornée, chirurgie de la cataracte, reconstruction du segment antérieur de l’œil), soit dans des indications de confort visant à se passer du port des lunettes (chirurgie réfractive de la myopie, de l’hypermétropie, de l’astigmatisme et de la presbytie). Pratiquée au sein du plateau technique innovant (Laser Femtoseconde et Laser Excimer) de la Clinique Juge, notre activité chirurgicale bénéficie d’un forte notoriété lui ayant value d’être classée par le magazine « Le Point » comme l’un des meilleurs centres en France.

Des fiches d’information sont téléchargeables depuis l’onglet «  Fiches d’information » ci-contre. Elles vous donnent les informations indispensables à connaître avant de prendre la décision de vous faire opérer et répondent aux questions pratiques les plus fréquentes.

Chirurgie réfractive :
Tous les défauts de vision s’opèrent !

 © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Les techniques de chirurgie réfractive font souvent appel à des lasers permettant d’inciser ou de remodeler de manière extrêmement précise la surface cornéenne ou plus rarement à l’implantation de lentille intra-oculaire corrigeant la vision.

La Myopie

Vision du myope © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Vision du myope

Qu’est-ce que la myopie ?

La myopie est une anomalie optique de l’œil dans laquelle les rayons lumineux parallèles provenant d’un objet lointain sont focalisés en avant de la rétine au lieu d’être focalisés juste dessus. L’image d’un objet lointain est donc vue floue. Par contre, il existe une distance rapprochée où l’objet peut être vu net (parfois très près).
Deux causes (parfois associées) sont possibles : soit l’œil est trop long (la rétine est située trop loin du segment antérieur de l’œil), soit la partie antérieure de l’œil (cornée et cristallins) converge trop. Lorsque la myopie est évolutive, c’est que l’œil s’allonge légèrement, parfois à cause de la croissance chez l’enfant.

Chez l’enfant, on peut soupçonner la myopie à son habitude à fermer les yeux à demi. Les causes exactes de la myopie sont inconnues, mais l’hérédité est un facteur non négligeable.

A quel âge apparait et se stabilise la myopie ?

Habituellement, la myopie apparaît dans l’enfance à l’âge scolaire. Elle peut parfois être dépistée précocement, dès l’âge préscolaire, généralement en cas d’antécédents familiaux.
Parfois, elle peut survenir entre 20 et 30 ans lorsque la vision de près est très sollicitée (travail intensif sur écran ou études) ou à l’occasion d’une grossesse (rare en pratique).
Enfin, la cataracte (opacification du cristallin) des personnes âgées s’accompagne souvent d’une myopie tardive qui améliore paradoxalement la vision de près (parfois possible sans lunettes) mais trouble la vision de loin.
Si la myopie évolue après une chirurgie, il est facile de pratiquer une retouche pour rectifier la vision.

Comment corrige-t-on la myopie ?

La myopie peut être corrigée par une intervention chirurgicale au laser sur la cornée (Femtolasik, SMILE et PKR) après que le chirurgien ait éliminé une éventuelle contre-indication par un bilan complet personnalisé.
Lorsque l’opération au laser n’est pas possible, par exemple lorsque la myopie est trop forte, soit au-delà de -8/-10 dioptries environ, la pose d’un implant réfractif est alors justifiée et consiste à introduire dans l’œil une petite lentille correctrice.

Quand peut-on bénéficier d’un traitement chirurgical ?

Les conditions requises sont principalement les suivantes :
• Réaliser un bilan préopératoire complet pour éliminer une contre-indication à la technique envisagée et recevoir la feuille d’information sur la chirurgie proposée.
• Avoir une myopie relativement stable et au moins 18 ans (sauf en cas de nécessité d’obtenir une aptitude visuelle pour une filière professionnelle).

L’hypermétropie

Vison hypermétrope © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Vison hypermétrope

Qu’est-ce que l’hypermétropie ?

Dans l’hypermétropie, le globe oculaire est trop court, l’image se forme en arrière de la rétine. L’hypermétrope voit mal de loin et de près. L’hypermétrope jeune peut compenser sa vision de loin par des spasmes d’accommodation qui entraînent une fatigue visuelle voire des maux de tête. L’hypermétropie est souvent familiale et dans certains cas elle ne peut concerner qu’un seul œil.

À quel âge peut-on souffrir d’hypermétropie ?

L’hypermétropie est en général congénitale mais peut ne devenir gênante que longtemps après la naissance. En effet, la vision peut être nette si l’œil « accommode », c’est-à-dire s’il fait une mise au point au loin, comme s’il regardait de près (un œil normal voit net au loin sans effort de mise au point). Cette mise au point (appelée accommodation) est le plus souvent inconsciente et permanente, mais peut être fluctuante, fatigante et insuffisante si l’hypermétropie est trop forte, si la vision de près est d’avantage sollicitée, ou en vieillissant. Une hypermétropie forte pourra se révéler par une tendance à loucher chez le petit enfant (strabisme « accommodatif »). A l’âge scolaire, elle se manifestera par des maux de tête surtout le soir, des troubles de concentration, des difficultés pour le graphisme ou la lecture. Chez l’étudiant adolescent ou adulte jeune, les maux de tête le soir, l’impression d’une vision fluctuante ou fatigante dominent. Enfin, l’hypermétropie modérée peut ne se révéler que tardivement, vers 30 ou 40 ans, responsable d’une presbytie précoce.

Quand et comment opère-t-on l’hypermétropie ?

Lorsque l’hypermétropie devient trop gênante et oblige le port des lunettes, elle peut être corrigée par une intervention chirurgicale au laser sur la cornée (Femtolasik et PKR) après que le chirurgien ait éliminé une éventuelle contre-indication par un bilan complet personnalisé.
Lorsque l’hypermétropie est plus forte (supérieures à 6 dioptries), elle peut être traitée par un implant (implant réfractif) ou par l’extraction du cristallin clair.
L’existence d’un strabisme n’est absolument pas une contre-indication. En effet, l’équipe de chirurgie réfractive et de strabisme de la Clinique Monticelli ont pu montrer que dans les strabismes accommodatifs, la réduction de l’hypermétropie par le traitement au lasik ou par implant a permis de réduire l’angle strabique de façon importante.

L’astigmatisme

Vision astigmate © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Vision astigmate (1/2)

Qu’est-ce que l’astigmatisme ?

Le plus souvent, l’astigmatisme résulte d’une déformation de la surface de la cornée (surface transparente de l’œil) qui trouble la vision à la fois de loin et de près.
Son origine est habituellement congénitale (présente à la naissance) mais est parfois acquise au cours de la vie après un traumatisme ou une maladie de la cornée (kératite, kératocône, etc.).

En cas d’astigmatisme congénital, le centre de la surface cornéenne n’a pas la forme sphérique idéale d’un ballon de football, mais plutôt celle d’un ballon de rugby ! L’astigmatisme est souvent associé à une myopie ou une hypermétropie.

Quand et comment opère-t-on l’astigmatisme ?

Une intervention est parfois possible et a pour but de modifier la courbure cornéenne et de lui redonner une forme plus sphérique.
Cet effet peut être obtenu grâce au laser Excimer qui est capable de sculpter la cornée avec une très grande précision. Ce laser peut être appliqué à la surface (photo-kératectomie réfractive ou PKR) ou dans l’épaisseur du stroma cornéen (LASIK).
Dans certains cas, l’astigmatisme peut être corrigé par une ou plusieurs petites incisions cornéennes ou par une lentille intra-oculaire (implant).
Lorsqu’une intervention est envisagée, le chirurgien réalise un bilan complet pour vérifier l’absence de contre-indication et la meilleure technique à utiliser.

La presbytie

Vision du presbyte © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Vision du presbyte (1/3)

Qu’est-ce que la presbytie ?

C’est un trouble « naturel » de la vision, inéluctable car lié au vieillissement. En effet, le cristallin perd progressivement de son élasticité dès l’adolescence et perd donc de sa capacité à faire la mise au point sur les objets rapprochés. Si l’on compare l’œil à un appareil photo ou à une caméra, c’est la fonction « autofocus" de l’œil qui faiblit. On dit que l’œil presbyte accommode insuffisamment. Les objets proches de l’œil deviennent flous.

A quel âge peut-on souffrir de presbytie ?

La presbytie se fait sentir vers la quarantaine (voire avant si l’on est hypermétrope non corrigé car une partie de la réserve accommodative est utilisée pour voir net au loin). La presbytie devient réellement gênante en moyenne vers l’âge de 45 ans. Elle s’accentue jusqu’à environ 60 ans.

Quand et comment opère-t-on la presbytie ?

Contrairement aux autres défauts de vision, aucune technique ne traite la cause de la presbytie et restaure l’accommodation. Le but de l’intervention est de retrouver l’indépendance au port des lunettes dans la vie courante en obtenant le meilleur compromis entre la vision de loin et celle de près par différentes astuces optiques permettant une pseudo-accommodation (monovision et multifocalité). Un port occasionnel de lunettes de confort peut être nécessaire en fonction des activités et du ressenti subjectif de la personne opérée.
Le résultat nécessite souvent une adaptation visuelle de quelques semaines et certains patients sont des meilleurs candidats que d’autres du fait de leur vision de loin préexistante (les meilleurs candidats étant les hypermétropes améliorés de près et de loin par la chirurgie alors que les emmétropes ressentiront une petite altération de leur vison de loin et les myopes une légère dégradation de leurs visons de près).
Avant 70 ans les techniques opératoires sont les mêmes que pour les autres défauts de vision (chirurgie au laser de la cornée et mise en place d’implant intraoculaire) mais visent à augmenter la profondeur de champ par des corrections en monovision ou/et multifocales. Après 70 ans, l’extraction de la cataracte est l’option de choix pour corriger la presbytie de manière durable.
Une évaluation préopératoire est donc indispensable pour éliminer les contre-indications de la technique envisagée, préciser les objectifs visuels et éventuellement réaliser des essais en lentilles de contact pour s’assurer de la bonne satisfaction visuelle de ce type de correction de la presbytie avant de réaliser l’acte chirurgical. Ces corrections sont néanmoins réajustables ou réversibles si nécessaires.

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Chirurgie de la cataracte :
une chirurgie sûre et performante

Volumineux cristallin opaque visible avant intervention de la cataracte © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Volumineux cristallin opaque visible avant intervention de la cataracte (1/2)

La chirurgie de la cataracte est l’acte chirugical le plus pratiqué en France. Ceci est la conséquence de l’amélioration des techniques et des performances des implants intraoculaires rendant cette intervention peu contraignante et permettant le plus souvent de réduire la dépendance aux lunettes.

Qu’est-ce que la cataracte ?

La cataracte correspond à l’opacification du cristallin, lentille transparente située à l’intérieur de l’œil et permettant d’obtenir une vision nette. Si l’on compare l’œil à un appareil photographique, le cristallin serait en quelque sorte la lentille et le zoom de l’objectif. Le premier signe de vieillissement du cristallin est la réduction de sa capacité d’accommodation, il s’agit de la presbytie. A un stade plus avancé le cristallin perd sa transparence, on parle alors de cataracte. Elle est le plus fréquemment liée au vieillissement et survient généralement à partir de 65 ans.

Elle se manifeste souvent sur les deux yeux, de façon souvent asymétrique ou décalée dans le temps. Il existe également d’autres causes moins fréquentes de cataracte, comme les traumatismes de l’œil, le diabète, la prise de certains médicaments. Dans ces cas, la cataracte peut survenir chez l’adulte jeune, voire chez l’enfant. La myopie est également un facteur prédisposant. Une cataracte peut aussi être présente dès la naissance : on parle alors de cataracte congénitale.

Quels sont les premiers symptômes ?

La cataracte se traduit par une baisse progressive de la vision prédominant de loin, une modification de la perception des couleurs et des contrastes, une sensation d’éblouissement par les lumières vives (en particulier par les phares de voitures lors de la conduite nocturne). Plus tardivement l’acuité visuelle chute en vision de près.

Comment traite-t-on la cataracte ?

Le traitement de la cataracte est exclusivement chirurgical : c’est l’intervention la plus pratiquée en France (représentant environ 800 000 extractions du cristallin en 2018). L’anesthésie est le plus souvent locale uniquement par instillation de collyres (anesthésie « topique ». Une anesthésie générale est néanmoins envisageable.
La technique chirurgicale la plus fréquemment utilisée, appelée phacoémulsification, consiste, à travers une petite incision (2 mm) réalisée à la partie antérieure de l’œil, à fragmenter et aspirer le cristallin à l’aide d’une sonde à ultrasons. Elle est réalisée sous microscope opératoire et consiste à retirer le cristallin devenu opaque et à le remplacer par une lentille synthétique (implant ou cristallin artificiel : habituellement souple et pliable, composé alors d’acrylique de silicone, plus rarement rigide composé de Plexiglas). Les implants sont soit monofocaux (permettent de voir sans lunettes à une distance déterminée : loin ou près) soit multifocaux (permettent de voir sans lunettes à plusieurs distances : loin et près). On peut également y intégrer une correction d’astigmatisme et on parle alors d’implant torique. Le choix de l’implant dépend des exigences du patient opéré et de l’absence de contre-indication à une implantation multifocale.

Quand opère-t-on une cataracte ?

Il n’y a que très rarement d’indication urgente de chirurgie de la cataracte et l’intervention peut être sereinement programmée dès que la gêne subjective du patient le justifie. L’intervention de la cataracte est devenue tellement performante qu’elle est parfois pratiquée sur un cristallin encore clair dans une indication de confort en vue de corriger la vision et notamment la presbytie par la pose d’un implant multifocal. Dans ce cas de chirurgie du cristallin clair, l’intervention sera à la charge du patient. Dans le cas d’une chirurgie de la cataracte réelle, la procédure est prise en charge, seul peut rester à la charge du patient le surcoût lié à la pose d’un implant premium (multifocal ou torique).
Avant l’intervention, un examen biométrique de l’œil est nécessaire pour calculer la puissance de l’implant qui sera placé à l’intérieur de l’œil et garantira la précision de la correction post opératoire souhaitée (le plus souvent une vision de loin sans correction).

Combien de temps dure l’hospitalisation ?

L’intervention peut être réalisée en ambulatoire (présence du patient quelques heures seulement à la clinique) et même le plus souvent avec un parcours de type « Fast Track » permettant de limiter les temps d’attente pré et post opératoire. Une hospitalisation d’une nuit peut néanmoins être envisager dans certains cas particuliers (comorbidité, isolement, etc.)

Quelle-est l’évolution postopératoire habituelle ?

Dans la plupart des cas, l’acuité visuelle s’améliore dès les premiers jours qui suivent l’intervention. Des lunettes pourront être prescrites au bout de quelques semaines. Le degré de récupération visuelle dépend cependant de l’existence d’autres maladies de l’œil. La reprise d’une activité normale peut généralement être envisagée une semaine après l’intervention.

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Chirurgie de la cornée : un centre de référence
pour le traitement des pathologies cornéennes

Greffe de cornée transfixiante © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Greffe de cornée transfixiante (1/2)

Le pôle de chirugie cornéenne du centre Monticelli Paradis est reconnu pour son domaine d’expertise dans ce domaine lui assurant expérience et innovation dans la pratique de cette chirugie aux indications moins fréquentes.

Qu’est-ce que la greffe de cornée ? (ou kératoplastie)

La cornée est la partie la plus antérieure de l’œil formée d’un tissu parfaitement transparent et homogène. C’est la fenêtre par laquelle les images du monde extérieur pénètrent dans l’œil avant d’atteindre la rétine. La greffe de cornée est nécessaire lorsque la cornée a perdu sa transparence ou est déformée voir même perforée. Dans le premier cas, la greffe permet de récupérer la vue, dans le second de restaurer l’anatomie du globe oculaire.
Avant de décider d’une intervention, il est très important de juger de la pertinence d’un tel geste et d’apprécier le bénéfice / risque de cette intervention. Ceci dépend de l’état visuel préopératoire, de la pathologie en cause, de l’état général et de l’autonomie du patient.

D’où provient la cornée donneuse ?

Lorsqu’un patient nécessite une greffe de cornée, il est inscrit sur une liste de demandeur (Inscription GLAC) gérée par différentes banques de tissus en France. Une date opératoire peut néanmoins être fixée et devra parfois être reportée en cas de pénurie et en fonction de différents critères.

Quels sont les facteurs conduisant à une greffe de cornée ?

les dystrophies de cornée

La cornée est, dans les conditions normales, transparente. De nombreux facteurs peuvent altérer cette transparence : œdème, sécheresse grave, infiltration cellulaire, infection, inflammation, vascularisation et cicatrice. Il y a des pathologies congénitales (dystrophies familiales dont la plus fréquente est la Cornea Guttata) et des pathologies acquises (accumulation de dépôts intracornéens…).

L’œdème de cornée

Pour garder sa transparence, la cornée est maintenue dans un état de relative déshydratation grâce à l’action de sa couche cellulaire endothéliale. Cette couche est très particulière : c’est la couche la plus profonde de la cornée à l’intérieur de l’œil, elle est responsable de la déshydratation permanente de la cornée. Si cet endothélium est altéré, il n’est plus possible d’assurer son effet de pompe et alors l’humeur aqueuse pénètre dans la cornée et provoque un œdème. On peut assimiler la cornée à une éponge qui est transparente à l’état déshydraté et qui, en gonflant, devient opaque.

Le kératocône

Il s’agit d’une maladie parfois familiale. Il s’agit d’une anomalie de la structure des composants de la cornée (en particulier son collagène) qui perd progressivement ses propriétés mécaniques. Il y a, avec le temps, un amincissement et une déformation de la cornée. Le kératocône est pratiquement toujours bilatéral mais souvent asymétrique. Il est en général diagnostiqué dans la deuxième décennie de la vie, se révélant par un astigmatisme cornéen croissant. En cas d’une évolution non contrôlée malgré différents traitements ou d’un diagnostic tardif, il peut être nécessaire de réaliser une kératoplastie

L’herpès cornéen

Le virus de l’herpès qui est pratiquement omniprésent dans la population adulte peut s’attaquer à la cornée. Il s’agit d’affections très rares par rapport à la fréquence du virus, mais qui peuvent être très graves. Aujourd’hui les antiviraux parviennent le plus souvent à contenir les poussées et à maintenir une transparence à peu près correcte. Si la vision se dégrade, une greffe de cornée peut être envisagée.
- les kératites amibiennes : l’atteinte de la cornée par les amibes (parasites unicellulaires) est excessivement rare mais très grave. Le plus souvent il s’agit d’erreur ou de mauvaises conditions d’hygiène lors de la manipulation de lentilles de contact souples (notamment lavage à l’eau du robinet). Un traitement médical très long est nécessaire pour stériliser cette infection entraînant souvent de graves séquelles cornéennes pouvant conduire à une greffe de cornée.

Les abcès de la cornée

Il s’agit de l’infection profonde de la cornée par des agents microbiens, le plus souvent bactériens, mais aussi mycosiques ou parasitaires. Le traitement antibiotique local pour stériliser ces foyers est lourd et long. Des cicatrices sur la cornée peuvent persister et conduire à une greffe de cornée.

Quels sont les différents types de greffe de cornée ?

En fonction de la localisation de l’atteinte cornéenne on peut être amené à remplacer la cornée dans sa totalité ou partiellement. Les techniques de greffe lamellaire développées ces dix dernières années ont largement modifié les indications et le pronostic de certaines atteintes cornéennes (notamment les atteintes endothéliales).

Kératoplastie Transfixiante

Lorsque que la cornée est lésée dans toute son épaisseur, on pratique une greffe transfixiante de pleine épaisseur, nécessitant des sutures pour assurer le maintien du greffon et l’étanchéité du globe. C’est la technique la plus ancienne permettant souvent la récupération d’une excellente transparence cornéenne mais exposant le plus au risque de rejet de greffe. La qualité visuelle post opératoire dépendra de l’astigmatisme induit par les sutures et peut parfois nécessiter un traitement complémentaire après une phase de cicatrisation de plusieurs mois.

Kératoplastie lamellaire antérieure

Lorsqu’uniquement la partie antérieure de la cornée (le stroma cornéen) est atteinte, une greffe lamellaire antérieure peut être tentée assistée par un laser Femtoseconde ou manuellement. C’est une technique plus délicate qu’une greffe transfixiante dont l’objectif est de conserver (après une dissection très délicate) la couche la plus profonde de la cornée (endothélium)pour limiter les risques de rejet post opératoire. Le greffon sera également maintenu par des sutures induisant un astigmatisme post opératoire nécessitant parfois un traitement complémentaire après plusieurs mois de cicatrisation.

Greffe Endothéliale : DMEK

Ce type de greffe a révolutionné la prise en charge des pathologies endothéliales (cause la plus fréquente de greffe). Cette technique permet de ne remplacer que la couche des cellules endothéliales (30 µm d’épaisseur), de l’insérer par une micro incision et de permettre l’adhérence du greffon par le tamponnement d’une bulle d’air ou de gaz. Il n’y a donc pas de sutures du greffon, permettant une récupération visuelle optimale avec un moindre risque de rejet. Il est important de garder un positionnement allonger sur le dos dans les 24 heures qui suivent l’intervention afin d’assurer une bonne adhérence du greffon. Il est parfois nécessaire de réinjecter du gaz quelques jours après l’intervention si l’adhérence du greffon à la face postérieure de la cornée n’est pas suffisante.

Chirurgie ambulatoire ou hospitalisation ?

L’hospitalisation est indispensable pour une greffe de cornée. Elle est de 24 à 48 heures, temps nécessaire pour s’assurer de la bonne étanchéité des sutures, du bon positionnement du greffon, de l’absence de rejet précoce du greffon ou d’hypertonie de l’œil

En combien de temps récupère-t-on une vue correcte après une kératoplastie ?

Après une greffe de cornée avec suture (transfixiante et lamellaire antérieure), l’éclaircissement du greffon est obtenu en quelques semaines. La vision s’éclaircit lentement mais il faut compter au moins 6 mois pour obtenir le résultat visuel définitif. Dans les mois qui suivent la greffe, l’ajustement des sutures ou d’autres traitements sont parfois nécessaires pour réduire le plus possible l’astigmatisme opératoire. Les autres sutures sont laissées en place jusqu’à leur rupture spontanée qui survient entre 18 mois et 3 ans après la greffe de cornée initiale.
Après une greffe endothéliale, aucune suture maintien le greffon. Cependant, la récupération est progressive, il est fréquent de constater une amélioration visuelle dans les trois mois qui suivent l’intervention. Il ne faut donc pas s’inquiéter d’une récupération lente et il est parfois nécessaire de repositionner le greffon par injection d’une bulle de gaz dans l’œil. En revanche une fois la cornée éclaircie, il n’y a quasiment pas d’astigmatisme induit par l’opération el la cornée n’est quasiment pas mécaniquement affaiblie par l’absence de trépanation et de sutures.

Existe-t-il des effets secondaires ou des complications après une kératoplastie ?

Les procédures rigoureuses de sélection des donneurs limitent au maximum les probabilités de transmissions infectieuses et virales.
On peut citer le risque rarissime d’hémorragie intraoculaire (à l’intérieur de l’œil) d’endophtalmie ou de décollement de rétine ans les suites proches de l’intervention.
Le rejet du greffon est la complication qu’il faut redouter le plus ; pratiquement absente dans les greffes lamellaires antérieures et endothéliale, elle peut survenir dans 10 % à 20 % des cas des greffes perforantes. Un traitement d’urgence institué dans les 48h après l’apparition de la réaction de rejet permet de guérir 80% des réactions de rejet. D’autre part des traitements anti-rejets locaux permettent aujourd’hui d’éviter le recours aux corticoïdes locaux qui peuvent avoir des effets secondaires au niveau oculaire (glaucome, cataracte).
On peut également observer bien sûr des récurrences de l’herpès, des ruptures de sutures et des variations de l’astigmatisme pouvant réclamer un geste chirurgical complémentaire.

Quelles précautions prendre après une kératoplastie ?

La greffe de cornée nécessite impérativement une surveillance régulière postopératoire pour dépister au plus tôt un risque d’événement indésirable (hypertonie, rejet de greffe, problème infectieux, mauvaise adhérence du greffon endothélial). Différents contrôles sont programmés par le chirurgien. Il est également important de suivre scrupuleusement le traitement prescrit et de ne l’interrompre sous aucun prétexte, d’éviter tout traumatisme de l’œil opéré.
Toute information complémentaire vous sera délivrée au cours de la consultation par le Docteur Combes.

Les greffes de membranes Amniotiques et autres interventions sur la cornée

D’autres type de greffe sont possible soit à partir d’une membrane amniotique prélevée (don de tissu) soit par des autogreffes de conjonctive ou de limbe prélevée sur l’œil controlatéral afin de restaurer l’intégrité ou favoriser la cicatrisation de la surface oculaire.

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Traitement du kératocône : des nouveaux traitements !

Anneau intra-cornéen © Centre Monticelli Paradis d’Ophtalmologie
Anneau intra-cornéen

Le Kératocône a vu son pronostic et sa prise en charge complétement se modifier ces derniéres années, avec l’espoir d’un meilleur contrôle de la vision et une nette réduction des procédures de greffe dans cette indication.

Qu’est-ce qu’un kératocône

Il s’agit d’une maladie parfois familiale d’origine multifactorielle. Il s’agit d’une anomalie de la structure des composants de la cornée (en particulier son collagène) qui perd progressivement ses propriétés mécaniques. Il y a, avec le temps, un amincissement et une déformation de la cornée. Le kératocône est pratiquement toujours bilatéral mais souvent asymétrique. Il est en général diagnostiqué dans la deuxième décennie de la vie, se révélant par un astigmatisme cornéen irrégulier et, en l’absence de traitement, d’aggravation progressive rendant difficile l’amélioration de la vision par une correction optique (lunette ou lentille de contact rigide perméable au gaz).

Dépistage et stabilisation du kératocône

Le dépistage du kératocône, nécessitant des explorations spécialisées, est capital afin de contrôler le plus précocement son évolution et donc son éventuel impact sur la vision.
La meilleure connaissance de cette pathologie complexe a permis d’établir que l’éviction des microtraumatismes répétées de la cornée (frottement oculaire et compression nocturne du globe) était indispensable à l’arrêt de sa progression.
Dans le cas où l’éviction des frottements oculaires s’avérait inefficace, un traitement par Cross-Linking cornéen peut être proposé. Il consiste à réaliser une photopolymérisation du collagène cornéen améliorant les qualités biomécaniques de la cornée. Ce traitement a fait preuve de son efficacité mais implique des suites opératoires désagréables et parfois une baisse transitoire de la vision. Il ne s’adresse qu’aux cas avérés d’aggravation malgré l’arrêt ou l’absence de contrôle du frottement oculaire.
Un suivi régulier est indispensable afin de s’assurer de la stabilité du kératocône notamment chez les patients jeunes car on constate le plus souvent une stabilisation avec l’âge.

traitement chirurgical conservateur du kératocône

Ces dernières années le développement de techniques conservatrices ont permis d’éviter le recours à une greffe de cornée aux patients présentant un kératocône avancé ou intolérant aux lentilles de contact. La stratégie de traitement est personnalisée et combine parfois plusieurs de ces techniques :

Mise en place d’anneaux intra-cornéen

Des anneaux transparents et personnalisés peuvent être insérés de maniére extêmement précises afin de remodeler la morphologie de la cornée et d’améliorer la vision.L’intervention assitée au laser femtoseconde offre l’avantge d’être peu invasive et réversible en cas d’intolérance.

Photoablation topoguidée au laser Excimer

Le laser Excimer, habituellement utilisé pour traiter la myopie, permet de réaliser une photoablation personnalisée afin de réduire la déformation cornéenne lié au kératocône (mais dans une proportion malheureusement limitée par l’amincissement cornéen).

Implantation d’une lentille intraoculaire

Lorsque le défaut de vison est important, il est possible d’implanter une lentille dans l’œil comme on le pratique dans le cas de myopie ou d’astigmatisme importants.

Greffes de cornée et Kératocône

Greffe Lamellaire profonde et greffe transfixiante

L’émergence d’une meilleure compréhension de cette pathologie, du cross-linking et des techniques chirurgicales conservatrices a réduit la fréquence de ce type de greffe qui s’avère parfois encore nécessaire. Quand on le peut, on pratique une greffe lamellaire profonde permettant de conserver la couche la plus interne de la cornée afin de limiter les risques de rejet et d’augmenter la viabilité du greffon. Des sutures sont toujours indispensables au maintien du greffon et induiront un astigmatisme postopératoire. Il est parfois nécessaire de réaliser un traitement complémentaire pour minimiser celui-ci quelques mois après la greffe.

Greffe de la Membrane de Bowman

Il s’agit d’une nouvelle technique permettant de remodeler et consolider la cornée malade en insérannt la plartie la plus antérieurede la cornée donneuse dans une poche de la cornée receveuse découpée par le laser femtoseconde.

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Adaptation en lentille de contact

La contactologie permet d’adapter des lentilles de manière personnalisée afin de restaurer la vision soit dans des indications de confort ou thérapeutiques lorsque le port des lunettes est inefficace :

• des lentilles souples hydrophiles le plus souvent pour corriger les défauts de vision habituels : myopie, astigmatisme, hypermétropie, presbytie,
• des lentilles permettant de freiner l’évolution de la myopie chez les enfants,
• des lentilles d’orthokératologie visant à corriger la myopie grâce à un port nocturne de lentille,
• des lentilles rigides perméables au gaz ou des lentilles sclérales pour corriger les patients ayant des problèmes plus sévères de la surface oculaire ou cornéens : kératocône, cicatrice cornéenne, sécheresse sévére, aprés une greffe de cornée…

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Centre Monticelli-Paradis d'Ophtalmologie

   

Pôle Chirurgie de la cornée, réfractive et de la cataracte

   
( / ) X

Centre Monticelli-Paradis d'Ophtalmologie, Marseille
Vision du myopeVison hypermétropeVision astigmateŒil astigmateVision du presbyteVision sans defautsŒil presbyteVolumineux cristallin opaque visible avant intervention de la cataracteGreffe de cornée transfixianteGreffe de la cornéeAnneau intra-cornéen